Le RGPD réduit les cyber-risques : jusqu’à 219 millions d’euros économisés en France

Le RGPD réduit les cyber-risques : jusqu’à 219 millions d’euros économisés en France

Le RGPD réduit les cyber-risques : jusqu’à 219 millions d’euros économisés en France

Introduction

Le RGPD réduit les cyber-risques : jusqu’à 219 millions d’euros économisés en France

En France, le cybercrime ne cesse de prendre de l’ampleur. Derrière les lignes de code malveillantes et les rançongiciels sophistiqués se cachent des pertes économiques colossales pour les entreprises et les particuliers. Pourtant, une réglementation européenne, souvent perçue comme une simple contrainte administrative, joue un rôle fondamental dans la lutte contre ces menaces : le Règlement général sur la protection des données (RGPD).

Entré en vigueur en 2018, le RGPD impose aux organisations de renforcer la sécurité des données personnelles qu’elles collectent. Cette exigence de conformité, loin de se limiter à la sphère juridique, agit comme un levier économique puissant. En structurant les obligations de transparence, de sécurité et de notification des violations de données, il pousse les entreprises à mieux anticiper les risques et à investir dans des solutions de cybersécurité plus robustes.

Une récente étude menée par la CNIL met en lumière des bénéfices encore peu connus du RGPD : en France, la seule obligation de notifier les violations de données aurait permis d’éviter jusqu’à 219 millions d’euros de pertes liées aux usurpations d’identité. Et ce chiffre ne représente qu’une partie des économies générées par une meilleure gouvernance des données.

Comment une régulation peut-elle réduire le coût des cyberattaques ? En quoi le RGPD transforme-t-il la sécurité informatique en véritable atout stratégique ? Voici ce que nous allons explorer.

1. Cybersécurité et RGPD : une alliance stratégique trop sous-estimée

Le RGPD réduit les cyber-risques : jusqu’à 219 millions d’euros économisés en France

Lorsqu’on évoque le RGPD, la première image qui vient à l’esprit est souvent celle d’un texte juridique contraignant. Pourtant, ce règlement européen agit comme un puissant correcteur des dysfonctionnements économiques du marché de la cybersécurité. En effet, plusieurs mécanismes bien identifiés par les économistes expliquent pourquoi les entreprises sous-investissent dans la protection des données. Le RGPD vient justement combler ces lacunes, en redonnant à la sécurité des données personnelles toute sa dimension stratégique.

1.1 Un sous-investissement structurel en cybersécurité

Tout d’abord, il faut comprendre que les entreprises n’ont pas toujours intérêt à investir au niveau optimal de cybersécurité. En effet, elles évaluent leurs dépenses en fonction de leurs propres risques, sans tenir compte des conséquences que leurs failles pourraient avoir sur les autres acteurs économiques. Autrement dit, elles ignorent une partie des coûts générés par les cyberattaques qu’elles subissent — coûts supportés par leurs clients, leurs fournisseurs, ou même leurs concurrents.

Ainsi, on parle d’externalités négatives. Un exemple typique : lorsqu’un client subit une usurpation d’identité à cause d’une fuite de données, l’entreprise fautive ne supporte qu’une partie des pertes, souvent limitée à un préjudice d’image ou une indemnisation. Résultat : l’investissement en cybersécurité est sous-évalué.

L’étude de la CNIL, en s’appuyant sur le modèle économique de Gordon-Loeb, illustre très clairement ce décalage. Par exemple, pour une entreprise exposée à un risque estimé à 400 000 €, l’investissement moyen réalisé est de 60 000 €. Toutefois, si l’on intègre les dommages collatéraux supportés par les tiers, le montant optimal peut grimper jusqu’à 177 000 €, soit 66 % de sous-investissement. Par conséquent, une régulation est nécessaire pour rétablir un équilibre.

1.2 Une interdépendance économique aux effets systémiques

Ensuite, il est essentiel de considérer l’effet d’interdépendance entre les entreprises. Contrairement à une croyance répandue, la cybersécurité ne concerne pas uniquement les structures internes. Elle dépend également — et fortement — de l’ensemble des partenaires, sous-traitants ou clients. C’est ce qu’on appelle l’effet de chaîne logistique.

Prenons un exemple concret : une entreprise peut être parfaitement sécurisée, mais si un prestataire est attaqué, c’est toute la chaîne qui devient vulnérable. De plus, certaines attaques, comme les botnets ou les ransomwares, se propagent automatiquement via les connexions entre systèmes. C’est pourquoi un comportement négligent chez un acteur peut affecter tous les autres.

Dès lors, investir dans la cybersécurité produit aussi des externalités positives : chaque entreprise qui se protège renforce la résilience de tout le réseau. Le problème, c’est que sans incitation forte, beaucoup préfèrent laisser les autres assumer les coûts, profitant passivement du niveau de sécurité ambiant. Ce phénomène de passager clandestin est bien connu en économie.

C’est ici que le RGPD joue un rôle fondamental. Grâce à l’article 32, il impose un socle commun de protection, obligeant chaque acteur à contribuer à la sécurité collective. Cette coordination est impossible sans cadre juridique fort.

1.3 L’asymétrie d’information : un verrou stratégique

Enfin, l’un des obstacles majeurs à une cybersécurité efficace réside dans l’asymétrie d’information. Concrètement, lorsqu’une entreprise subit une violation de données, elle est la seule à en avoir connaissance. En l’absence de réglementation, elle peut choisir de garder le silence pour préserver son image — même si les victimes, elles, restent exposées aux conséquences.

Cette opacité empêche les utilisateurs de prendre des décisions éclairées. Ils ne savent pas quelles entreprises sont dignes de confiance, ni comment réagir en cas d’incident. L’entreprise, de son côté, ne subit pas forcément de pression pour corriger ses failles.

Le RGPD rompt ce cercle vicieux grâce à l’article 34, qui impose une notification directe aux personnes concernées lorsqu’un risque élevé est identifié. Ce devoir de transparence change profondément les incitations économiques : désormais, une entreprise sait qu’elle devra rendre des comptes publiquement, ce qui rend chaque faille plus coûteuse — et donc, la prévention plus rentable.

En résumé, le RGPD agit sur trois leviers fondamentaux : il corrige le sous-investissement, force la coordination sectorielle et supprime l’asymétrie d’information. Ce faisant, il transforme la cybersécurité en un enjeu stratégique et économique, bien au-delà de la seule conformité juridique.

2. Jusqu’à 219 millions d’euros d’économies : décryptage d’une étude inédite

Le RGPD réduit les cyber-risques : jusqu’à 219 millions d’euros économisés en France

Si le RGPD impose de nouvelles obligations, il génère également des bénéfices tangibles. Mais pour convaincre, encore faut-il les quantifier. C’est précisément ce qu’a entrepris la CNIL dans son étude publiée en juin 2025, en s’intéressant à un cas concret : l’impact économique de l’obligation de notification des violations de données.

Plutôt que de se contenter de théories, l’analyse s’appuie sur des données empiriques robustes et des scénarios réels de cybercriminalité. Et les résultats sont sans appel : grâce au RGPD, la France aurait évité jusqu’à 219 millions d’euros de pertes en seulement quelques années.

2.1 Une méthodologie rigoureuse basée sur les usurpations d’identité

Pour commencer, la CNIL a choisi de concentrer son étude sur un type de cybercrime bien documenté et mesurable : l’usurpation d’identité. Il s’agit d’un délit fréquent, aux conséquences souvent lourdes, tant pour les particuliers que pour les entreprises.

L’analyse repose sur les travaux de Riek et Böhme, financés par la Commission européenne, qui distinguent quatre types d’usurpation :

  • Accès non autorisé à un compte bancaire (IDT_OB),

  • Piratage des données de carte bancaire (IDT_BC),

  • Fraudes via PayPal (IDT_PP),

  • Usurpations sur plateformes de e-commerce (IDT_OS).

À partir de là, deux études académiques majeures (Romanosky, 2011 et Bisogni, 2020) ont permis d’estimer l’impact des lois imposant la communication des violations de données. Leurs conclusions convergent : ces obligations réduisent la fréquence des usurpations de 2,5 % à 6,1 %.

Ensuite, en combinant ces taux de réduction à la population française d’internautes majeurs, et aux coûts moyens par type de fraude (monétaires et en temps perdu), la CNIL parvient à un chiffrage solide des gains.

2.2 Des bénéfices réels pour les particuliers… et surtout pour les entreprises

Résultat : entre 90 et 219 millions d’euros de pertes évitées en France grâce à cette seule mesure du RGPD (article 34). Ce chiffre inclut les coûts directs des fraudes évitées, ainsi que les coûts indirects, comme la perte de confiance des victimes ou leur changement de comportement en ligne.

Plus intéressant encore, 82 % de ces gains profitent aux entreprises. Pourquoi ? Parce qu’en cas de vol d’identité, ce sont elles qui indemnisent, remboursent, ou perdent des clients. Moins de fraude, c’est donc moins de coûts à assumer. En parallèle, les particuliers, eux, évitent de longues démarches administratives et le stress lié à la protection de leurs informations.

À l’échelle de l’Union européenne, les estimations montent entre 585 et 1 427 millions d’euros d’économies — et cela, uniquement pour les cas d’usurpation d’identité.

2.3 Un aperçu partiel d’un impact bien plus large

Toutefois, il est important de souligner que ces chiffres ne reflètent qu’une partie des bénéfices du RGPD. L’étude se concentre exclusivement sur les articles 33 et 34, et uniquement sur un type de cybercrime. Elle ne tient pas compte :

  • des rançongiciels, attaques DDoS, phishing, etc. ;

  • de l’impact des autres articles du RGPD (chiffrement, minimisation, conservation des données) ;

  • ni des effets positifs sur la confiance numérique, le comportement des consommateurs ou la croissance du e-commerce.

Autrement dit, les 219 millions d’euros représentent un plancher, pas un plafond. Il est donc très probable que l’impact réel du RGPD, tous facteurs confondus, soit nettement plus élevé. En instaurant des règles strictes, il pousse les entreprises à mieux se protéger, à responsabiliser leurs sous-traitants, et à instaurer un climat de confiance durable avec leurs clients.

3. Une prise de conscience bénéfique pour l’écosystème numérique

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L’impact du RGPD ne se mesure pas uniquement en euros économisés ou en pourcentages de cyberattaques évitées. Il se manifeste aussi, et surtout, à travers une transformation plus profonde : celle des mentalités. Depuis son entrée en vigueur, la réglementation a joué un rôle décisif dans l’éveil d’une conscience collective autour des enjeux de cybersécurité. Ce changement se reflète aussi bien dans les pratiques des entreprises que dans les comportements des utilisateurs.

3.1 Une dynamique de confiance essentielle à l’économie numérique

Tout d’abord, il faut rappeler une vérité souvent négligée : la confiance est le carburant de l’économie numérique. Sans elle, ni commerce en ligne, ni services numériques sensibles ne peuvent prospérer. Or, cette confiance repose directement sur la perception qu’ont les utilisateurs de la sécurité de leurs données personnelles.

Selon le baromètre numérique de l’ARCEP (2018), 29 % des Français déclarent hésiter à effectuer des achats en ligne en raison de la peur de la fraude ou du piratage. Ce chiffre illustre à quel point l’insécurité numérique agit comme un frein à la croissance.

En rendant obligatoire la transparence, la sécurisation des traitements et la responsabilisation des acteurs, le RGPD permet justement de restaurer cette confiance. Les entreprises ne peuvent plus se contenter de déclarations d’intention : elles doivent prouver, documenter, notifier. Cette rigueur crée un environnement plus fiable, plus rassurant, et donc plus propice à l’expansion des usages numériques.

3.2 Une prise de conscience stratégique chez les dirigeants

Ensuite, le RGPD a contribué à replacer la cybersécurité au cœur des priorités des organisations. Là où le sujet était autrefois cantonné aux équipes techniques ou aux DSI, il s’impose désormais dans les conseils d’administration et les comités exécutifs.

En grande partie grâce au travail de sensibilisation mené par la CNIL, l’ANSSI et les DPO, les dirigeants prennent conscience que la cybersécurité n’est pas qu’un sujet de conformité. C’est un levier de compétitivité, de réputation, et de pérennité.

Par ailleurs, cette transformation touche aussi les PME, longtemps en retard sur ces sujets. De plus en plus d’entre elles investissent dans des audits de sécurité, des formations internes ou des solutions techniques. Non pas seulement par peur d’une sanction, mais parce qu’elles ont compris que l’enjeu dépasse largement le cadre juridique.

3.3 Une dynamique collective au service de la résilience numérique

Enfin, il est crucial de souligner que le RGPD ne produit pas ses effets en vase clos. Il s’inscrit dans une dynamique d’écosystème, où les progrès des uns renforcent la sécurité des autres.

Dans un environnement interconnecté, une faille chez un acteur peut compromettre toute une chaîne. Dès lors, chaque entreprise qui renforce sa sécurité contribue, indirectement, à l’amélioration du niveau de protection global. C’est une logique similaire à celle de la vaccination : plus le taux de conformité est élevé, plus le système devient résilient.

En ce sens, le RGPD agit comme un facteur de coordination collective, en fixant un socle commun de règles et d’exigences. Il pousse les acteurs à échanger, à se former, à coopérer. Cette dynamique est essentielle pour faire face à des menaces qui, elles, sont de plus en plus organisées, transversales, et rapides.

4. Sécurité by design : vers un modèle économique plus vertueux

Le RGPD réduit les cyber-risques : jusqu’à 219 millions d’euros économisés en France

Au fil des années, le RGPD a imposé une nouvelle manière de concevoir la sécurité des systèmes d’information : non plus comme un ajout tardif ou une réaction à la menace, mais comme une exigence intégrée dès la conception. Ce principe de « sécurité by design » transforme profondément les pratiques des entreprises. Il offre un cadre à la fois plus responsable, plus durable et, surtout, économiquement plus efficace.

4.1 Intégrer la sécurité dès le départ : un choix rentable

Tout d’abord, le RGPD impose, via l’article 25, que toute organisation prenne en compte la protection des données personnelles dès la phase de conception d’un service ou d’un traitement. Cela suppose :

  • De limiter la collecte à ce qui est strictement nécessaire (principe de minimisation, art. 5.1.c),

  • De ne conserver les données que pour une durée proportionnée (principe de limitation de conservation, art. 5.1.e),

  • De mettre en œuvre des mesures de sécurité adaptées comme le chiffrement, la pseudonymisation, ou encore le contrôle d’accès (article 32).

Contrairement à certaines idées reçues, ces mesures ne sont ni excessivement coûteuses, ni techniquement complexes. Au contraire, plusieurs études démontrent leur efficacité économique. Selon le rapport IBM Cost of a Data Breach 2023, le chiffrement permettrait à lui seul de réduire le coût moyen d’une fuite de données de 5 %. Mieux vaut prévenir que guérir, surtout quand les dégâts peuvent atteindre des centaines de milliers d’euros.

4.2 Un effet systémique : la cybersécurité comme bien public

Ensuite, il faut souligner une dimension souvent ignorée : la cybersécurité n’est pas qu’une affaire individuelle. Elle fonctionne comme un bien public. Cela signifie que lorsqu’une entreprise renforce sa sécurité, elle protège aussi ses partenaires, ses clients, ses prestataires… sans pouvoir en exclure les bénéfices.

Or, cette logique génère un risque bien connu en économie : celui du passager clandestin. Sans incitation forte, certains acteurs pourraient choisir de ne rien faire, comptant sur les efforts des autres pour garantir un niveau de sécurité global. Résultat : sous-investissement généralisé.

C’est précisément pour éviter ce piège que le RGPD impose un seuil minimal de protection obligatoire. En obligeant chaque acteur à contribuer, il évite que certains profitent du système sans y participer. Ce mécanisme favorise une cohésion sécuritaire, essentielle à la stabilité numérique.

L’économiste Hal Varian, dans son article « System Reliability and Free Riding », modélise parfaitement ce phénomène. Il démontre que pour assurer la fiabilité d’un système, il faut forcer la contribution de tous les acteurs. Le RGPD applique cette logique au monde numérique, et c’est ce qui le rend si puissant.

4.3 Un cadre propice à l’innovation responsable

Enfin, loin d’entraver la créativité, le RGPD structure un environnement d’innovation plus sain. En obligeant les concepteurs à anticiper les risques, à documenter les traitements, et à justifier leurs choix, il les incite à développer des services plus robustes, plus respectueux des utilisateurs, et donc plus durables.

Cette approche, qui associe rigueur et agilité, permet d’émerger avec des solutions réellement adaptées aux attentes des citoyens. À l’heure où la protection de la vie privée devient un critère de différenciation stratégique, intégrer la sécurité dès la conception devient un atout commercial.

De plus, ce cadre de conformité partagé facilite la collaboration entre entreprises, start-ups, institutions et citoyens. Il offre un socle de confiance sur lequel construire des partenariats innovants, notamment dans des secteurs sensibles comme la santé, la finance ou l’éducation.

5. Conclusion

Le RGPD réduit les cyber-risques : jusqu’à 219 millions d’euros économisés en France

Tableau récapitulatif des bénéfices économiques et impacts du RGPD sur la cybersécurité

Indicateur
Valeur / Estimation
Source / Commentaire
Coût d’une cyberattaque pour une entreprise (privé)
400 000 €
Modèle Gordon-Loeb
Investissement moyen actuel en cybersécurité
60 000 €
Idem
Investissement optimal avec 100 % d’externalités
126 274 €
Soit +110 %
Part d’externalité probable en cybersécurité
20 % à 200 %
CNIL, estimation réaliste entre 20–66 % de sous-investissement
Réduction estimée des usurpations d’identité grâce au RGPD
2,5 % à 6,1 %
Études Romanosky (2011) et Bisogni (2020)
Gains économiques totaux (France)
90 à 219 M€
Estimation CNIL (coûts directs + indirects)
Part des gains perçus par les entreprises
82 %
Grâce aux indemnisations évitées
Gains économiques totaux (UE)
585 à 1 427 M€
Estimation CNIL sur la même base
Part des internautes français hésitant à acheter en ligne pour raison de cybersécurité
29 %
Baromètre numérique ARCEP 2018
Réduction du coût d’une fuite de données grâce au chiffrement
-5 %
IBM Cost of a Data Breach 2023

Longtemps perçu comme une contrainte administrative, le RGPD s’impose aujourd’hui comme un levier stratégique pour la cybersécurité et la performance économique. En forçant les entreprises à repenser leur gestion des données personnelles, il crée des incitations claires à investir dans des dispositifs de sécurité robustes, adaptés, durables.

L’étude menée par la CNIL le démontre de manière chiffrée : en France, la seule obligation de notification des violations de données aurait permis d’éviter entre 90 et 219 millions d’euros de pertes en lien avec les usurpations d’identité. Et ce n’est qu’un début. D’autres pans du RGPD — chiffrement, minimisation, responsabilisation — continuent de produire des effets positifs, souvent encore sous-estimés.

Mais l’enjeu dépasse la seule réduction des coûts. Le RGPD a aussi fait émerger une culture de la cybersécurité plus mature, dans laquelle la prévention, la transparence et la coordination prennent le pas sur la réaction et le déni. Il agit comme un catalyseur de confiance numérique, condition indispensable au développement d’un écosystème digital prospère et durable.

Pour les entreprises, il ne s’agit plus seulement de se conformer. Il s’agit de saisir une opportunité : celle de faire de la sécurité un avantage concurrentiel, de la gouvernance des données un pilier de leur stratégie, et de la régulation un moteur d’innovation.

Ne subissez pas le RGPD. Exploitez-le. Transformez-le en allié.

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Mis à jour le 02/05/2025

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